La Route des Canons de la Forge d'Ans
Nous sommes en 1691, louis XIV est déjà en guerre et celle de la ligue d’Augsbourg va commencer entraînant de nouvelles batailles navales et de grands besoins en bouches à feu.
Louis XIV, par l’intermédiaire de PONTCHARTRAIN demande à LANDOUILLETTE DE LOGIVIERE à Rochefort de mettre en œuvre de grands moyens pour fondre des canons et de se faire aider par les fondeurs du Périgord dont le Sieur D’Ans.
François de HAUTEFORT (1627-1718) Est l’homme de la situation.
Il a déjà tissé un réseau industriel avec les maîtres de forges de l’est et du sud du Périgord. Il est maître de forge à AUBEROCHE mais suite à une brouille avec le propriétaire il décide de construire sa propre forge
Il Va acheter le moulin à papier d’Antoine DIEUAIDE à la Boissière d’Ans profitant ainsi d’un site propice à ses futures installations hydrauliques.
Il y fait construire en 1691 un haut-fourneau sur le modèle d’Auberoche :
Il est constitué de « Deux fourneaux pour fondre au lieux d’Ans … conformes à ceux de la forge d’Auberoche …. Quatre piles pour porter les roues » etc… Contrat du 10 mai 1691- Ad24 2 E 1835 / 265 -31)
Bernard de HAUTEFORT (1662-1741) le fils de François de Hautefort vendra la forge en 1738 à Louis Chapon du Bâtiment, ancien camarade de régiment, qui lui exhibe une dette de jeu.
Aussitôt, il revend la forge à Jean BERTIN (1679-1754), son créancier.
Un long procès sera entrepris contre les Bertin par la Comtesse Marie-Thérèse De La ROQUE fille de Bernard de Hautefort et sa petite-fille, la Marquise Suzanne-Thérèse De TAILLEFER (1741-1821), qui finira par récupérer la forge des mains d’Henri Léonard BERTIN (1720-1792) (fils de Jean), ministre de L.XV.
Ruinée la forge est vendue à Jean FESTUGIERE (1763-1829) en 1791qui réorganise l’industrie métallurgique dans la région avec ses fils en développant la forge d’Ans mais aussi en achetant la forge des Eyzies et achetant ou affermant les forges voisines.
Mais sentant peut-être les bouleversements économiques de 1860 venir, les fils Festugière vendent toutes leurs usines pour s’établir à Bordeaux avec les Holagray et en Haute Marne à Brousseval.
La forge d’Ans sera reprise par Abel PICAUD jusque dans les années 1870.
Mais celui-ci va préférer rentrer en affaire avec des industriels comme DURAND à la tréfilerie de Périgueux
(Usine qui existe toujours). Il tente, en 1868, de sauver l’industrie du fer du Périgord en créant une section du Comité des Forges.
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